Thomas Dermine à la réunion ministérielle intermédiaire de l'Agence spatiale européenne à Porto : « Soyons ambitieux ! »
Ce 19 novembre 2021, Thomas Dermine, Secrétaire d’Etat en charge de la Politique scientifique a participé à la réunion ministérielle intermédiaire (IMM) de l'Agence spatiale européenne (ESA) qui se tenait à Porto.
Lors de cette réunion de haut niveau, Thomas Dermine a rappelé l’engagement historique de la Belgique envers l’Agence spatiale européenne (ESA). En 1975, la Belgique a été l'un des 11 membres fondateurs de l'ESA. La Belgique est le 5ème contributeur net à l'ESA. Le gouvernement fédéral s'est engagé à ne pas réviser à la baisse sa contribution à l’ESA dans les années à venir.
« Dans le domaine de l'Espace, on dit souvent que la Belgique est le plus grand des petits pays mais je préfère dire que nous sommes le plus petit des grands pays », a souligné le Secrétaire d’Etat.
« Aujourd'hui, nous souhaitons exprimer notre très ferme soutien au leadership de l'ESA et aux orientations stratégiques exprimées dans le rapport du groupe consultatif de haut niveau et dans la résolution du Conseil « Accélérer l'utilisation de l'espace en Europe », a poursuivi le Secrétaire d’Etat.
« Premièrement, un leadership dans l'espace est ce dont nous avons besoin pour faire face au changement climatique. De meilleurs systèmes d'observation de la Terre équivalent à une meilleure science. Une meilleure science permet une meilleure élaboration de politiques, en particulier sur le changement climatique », a précisé Thomas Dermine.
« Deuxièmement, l'espace est un investissement sûr. Les rendements industriels dans l'économie mais aussi les rendements scientifiques sont excellents », a ajouté le Secrétaire d’Etat.
« Troisièmement, l'espace nous fait rêver. Le monde est connu mais l'espace est la prochaine frontière. L'espace a cette capacité unique de nous projeter au-delà de ce que nous sommes. L'espace a cette capacité unique de promouvoir la science. Surtout auprès des enfants. Thomas Pesquet et ses collègues font plus la promotion de la science que tout autre programme européen », s’est enthousiasmé Thomas Dermine
« Quatrièmement, l'espace est bon marché. Les citoyens de l'UE obtiennent tout ce qui précède pour moins de 10 € en moyenne par citoyen et par an. Mon pays est l'un des plus gros contributeurs par habitant à l'ESA mais c'est seulement 25 € par an pour chaque citoyen », a calculé le Secrétaire d’Etat.
Thomas Dermine a conclu sa prise de parole en ces termes : « Nous sommes à un tournant. Nous voyons que d'autres vont vite. Non seulement les États-Unis, mais aussi la Chine et l'Inde. L'espace est un moyen bon marché de rêver et un investissement sûr pour nos économies et pour nous tous. A l'approche de la réunion ministérielle de 2022, soyons audacieux. Ne visons pas une augmentation marginale pour faire la même chose, mais poussons un agenda ambitieux pour un leadership européen. C'est ce que propose l'ESA et c'est pourquoi nous la soutenons »
La réunion de l'IMM a adopté à l'unanimité une résolution visant à accélérer l'utilisation de l'espace en Europe (le « manifeste de Matosinhos ») pour relever les défis sociétaux, économiques et de sécurité urgents et sans précédent auxquels l'Europe et ses citoyens sont confrontés.
En priorité, l'ESA commencera à travailler sur l'accélérateur « Space for a Green Future » pour permettre aux gens de mieux comprendre l'état actuel de la planète et de développer des scénarios et des solutions pour une vie durable sur Terre grâce à un jumeau numérique de notre planète, qui contribuera à atteindre la neutralité climatique avec zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050.
Ensuite, l'accélérateur « Réponse rapide et résiliente aux crises » visera à aider les gouvernements à agir de manière décisive sur les crises auxquelles l'Europe est confrontée, des inondations et des tempêtes aux incendies de forêt, sans préjudice des compétences souveraines des États membres et des compétences de l'Union européenne.
Enfin, l'accélérateur « Protection des biens spatiaux » aura pour objectif de protéger les astronautes et les actifs de l'ESA des interférences causées par les débris spatiaux et la météo spatiale.