1 milliard supplémentaire pour les investissements publics
Ce premier véritable conclave du gouvernement De Croo marque un tournant historique pour les investissements. En effet, sous l’impulsion de Thomas Dermine, Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques, le Gouvernement fédéral s’est accordé sur une enveloppe de 1 milliard d’euros pour des investissements stratégiques supplémentaires. Ces moyens viennent s’ajouter aux 1,25 milliards d’euros de projets fédéraux inclus dans le Plan de relance européen (PRR) et aux 328 millions d’euros d’investissements complémentaires déjà dégagés en avril dernier.
« Durant trop longtemps, notre politique d’investissement a été aveuglée par le court-termisme. Aujourd’hui, nos infrastructures publiques ne tiennent plus la comparaison avec celles des pays voisins. Grâce à ce nouveau boost d’investissements, nous inversons cette tendance. Ce sera bénéfique pour la compétitivité de notre économie, la qualité de vie de nos concitoyens et permettra de répondre aux principaux défis auxquels nous sommes confrontés, au premier rang desquels figure la transition écologique. » précise Thomas Dermine, Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques.
Depuis les années 1980, la part des investissements publics dans le PIB a sensiblement et structurellement reculé en Belgique. En 2019, elle s’élevait à 2,63% du PIB, contre plus de 5% dans les années 1970. En 2019, selon Eurostat, la Belgique faisait partie des États membres de l’UE qui investissaient le moins. C’est dans ce contexte que le Gouvernement fédéral s’était fixé comme objectif le retour à un taux d’investissements publics de 4% du PIB à l’horizon 2030 et une étape intermédiaire de 3,5% du PIB en 2024
En comptabilisant les nouveaux moyens débloqués ce week-end, les investissements publics du Fédéral devraient atteindre près de 14,5 milliards d’euros sur la période 2021-2024, soit près de 22% du montant total des investissements publics nécessaires pour satisfaire à un ratio de 3,5% du PIB (étape intermédiaire conforme à l’accord de gouvernement), contre 17,5% actuellement. Les ambitions de l’accord de majorité sont donc largement atteintes même si une croissance soutenue sera nécessaire sur le long terme. Entre 2019 et 2026, on assistera à une hausse de l’ordre de 50% des investissements publics annuels du Fédéral.
« Ce soutien fédéral aux investissements publics se fera hors trajectoire budgétaire et, dès lors, n’affectera pas les ni les prestations sociales et de santé, ni les services publics. C’est un changement de paradigme important et qui témoigne de l’importance consacrée à notre politique d’investissements pour répondre aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux de notre pays», conclut Thomas Dermine.