Recherche et Développement (R&D) : la Belgique franchit pour la première fois le cap des 3% du PIB

Selon l’enquête R&D réalisée par la Politique scientifique fédérale (BELSPO) auprès des secteurs public, privé, « private non profit » et des acteurs de l’éducation, et portant sur les chiffres 2019, la Belgique dépasse pour la première fois l’objectif européen de 3% du PIB investis dans la recherche et le développement. En 2019, le ratio dépenses R&D-PIB atteint 3,17%.
L’ensemble des données de l’enquête R&D viennent d’être transmises par BELSPO à Eurostat.
Pour rappel, cet objectif de 3% avait été fixé par l’Union Européenne en 2002 par le Conseil européen de Barcelone, dans le cadre de la stratégie de Lisbonne. Depuis lors, la Belgique, comme les autres Etats membres de l’Union européenne, poursuivait cet objectif.
Autres bonnes nouvelles de l’enquête :
- Tant la Wallonie que la Flandre dépassent l’objectif des 3%. Bruxelles n’atteint logiquement pas ce pourcentage (notamment parce que son PIB est très élevé et atteint quelque 18% de celui du pays) mais poursuit sa progression comme les 2 autres Régions ;
- Tous les secteurs progressent : business, government, higher education & private non profit ;
- Le nombre de travailleurs dans la R&D augmente également dans le pays pour atteindre 93.524,32 équivalents temps plein ;
Avec de tels chiffres, la Belgique rejoint le peloton de tête des pays européens en matière d’investissements en R&D.
« Ces chiffres démontrent que la Belgique est une terre de recherche et de développement. Le cap symbolique des 3% a été largement franchi mais cela ne nous empêchera pas de tout mettre en œuvre pour renforcer encore cette intensité de R&D qui contribue à bâtir une économie de la connaissance compétitive et dynamique », se réjouit le Secrétaire d’Etat chargé de la Politique scientifique Thomas Dermine .
« Cette progression est un excellent témoin de la Belgique comme espace économique accueillant pour l’innovation tant en Flandre qu’en Wallonie et à Bruxelles, avec nos secteurs stratégiques parmi lesquels: biopharma, électronique, manufacturing of machinery and equipment, computer programming and consultancy», complète le Secrétaire d’Etat.
« On l’a constaté avec la crise du Covid, la recherche et développement, et la recherche fondamentale en particulier, sont des conditions de résilience de nos économies en temps de crise. C’est grâce à l’intensité de la recherche en Belgique et en Europe que nous avons pu apporter des réponses rapides à la crise », illustre Thomas Dermine.
« Ces excellents chiffres relatifs à la recherche et au développement arrivent après les chiffres européens publiés voici quelques jours et qui plaçaient la Belgique parmi les champions européens de l’innovation. Notre pays joue donc un rôle moteur dans la recherche, le développement et l’innovation. Il faut s’en réjouir, tant pour le développement de la Belgique que pour la contribution de notre pays aux progrès des sciences et des technologies par rapport à des enjeux essentiels (climat, santé, environnement, ...), insiste Thomas Dermine.
« La recherche et développement est un axe important du Plan de reprise et de résilience de la Belgique, avec près de 800 millions complémentaires investis. Nous poursuivrons nos efforts pour augmenter la part publique dans les dépenses de recherche et développement dans les prochaines années », poursuit-il.