« Les Belges ont la tête dans les étoiles »

En mars 2021, l’agence spatiale européenne (ESA) a lancé une campagne de sélection d’astronautes. Une telle campagne de recrutement n’avait plus eu lieu depuis 2008.

L'appel à candidatures a été clôturé le 18 juin dernier.

Aujourd’hui le Secrétaire d’Etat à la Politique Scientifique en charge du spatial Thomas Dermine est en mesure d’annoncer que 1019 Belges ont posé leur candidature pour devenir astronaute!

En 2008, seulement 253 Belges avaient postulé. C’est donc quatre fois plus ! « Je me réjouis d’un tel engouement », se félicite Thomas Dermine. « La Belgique envoie plus de 1.000 candidats dans la sélection ESA, cela confirme notre statut de pays important au sein de l’agence spatiale européenne. J’ai souvent l’habitude de dire que la Belgique est un grand pays du spatial. Nous sommes 6^ième pays européen en termes de contributions financières. Notre nombre élevé de candidats vient confirmer notre position », insiste le Secrétaire d’Etat

Au total, l’ESA a reçu 22.589 candidatures. Sur ces 22589 candidats astronautes admissibles, 1019 (4,5%) ont donc la nationalité belge.

« Parmi les 6 grands pays européens, si on ramène le nombre de candidatures par millions d’habitants, la Belgique arrive deuxième juste derrière la France mais devant l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. C’est un résultat extraordinaire surtout que la France bénéficie de la visibilité extraordinaire de Thomas Pesquet depuis plusieurs années », souligne Thomas Dermine.

Parmi, les 1019 candidats Belges, 234 sont des candidates, soit une proportion de 23%. En 2008, cette proportion était de 16%. « Cette augmentation significative du nombre de femmes candidates montre une nouvelle fois qu’il n’y a pas de fatalité féminine dans les sciences et qu’il faut continuer à se battre pour une juste représentation des femmes dans les sciences », analyse le Secrétaire d’Etat.

« Il ne faut pas minimiser l’impact d’une telle campagne de recrutement sur la sensibilisation des jeunes aux filières et aux métiers dits «STEM » (acronyme de science, technology, engineering, and mathematics). C’est un enjeu important pour notre pays car la Belgique a des proportions d’étudiants inscrits dans les filières «STEM», parmi les plus faibles d’Europe », conclut Thomas Dermine.

Les candidats retenus par l’ESA prendront part à un processus de sélection en plusieurs étapes comprenant des tests cognitifs et psychologiques, des examens médicaux et des entretiens, dans le but de procéder à la sélection finale de quatre astronautes professionnels et d'un groupe d'astronautes de réserve vers octobre 2022.

Pour rappel, la contribution de la Belgique à l’ESA a augmenté cette année et atteint à présent près de 250 millions d’euros par an.