Communiqué de presse

Le gouvernement crée un centre d’expertise et de test dédié à la technologie de l’hydrogène

Sur proposition de la ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten et du Secrétaire d’État à la Relance et aux Investissements stratégiques Thomas Dermine, le gouvernement fédéral a approuvé ce vendredi 11 février 2022 en conseil des ministres la création d’un centre d’expertise en hydrogène, l’« Hydrogen Test Facility », un centre d’expertise en hydrogène où les universités, les centres de recherche et les entreprises peuvent tester, développer et mettre à l’échelle des technologies liées à l’hydrogène. 

Ce projet est soutenu par le plan de relance et d’investissement du gouvernement fédéral pour un montant de 16,2 millions d’euros. La création de ce centre renforce le rôle de pionnier de la Belgique en matière de technologie de l’hydrogène. Il s’agit d’une nouvelle étape importante et cruciale pour rendre notre industrie à forte intensité énergétique plus verte. 

Il s’agit d’une nouvelle étape importante dans la toute première stratégie fédérale sur l’hydrogène, adoptée fin 2021. Cette stratégie se concentre sur l’importation d’hydrogène vert - d’où la mission royale à Oman plus tôt ce mois-ci -  et entend faire de la Belgique une plaque tournante de l’importation et du transit grâce à une dorsale hydrogène pour laquelle des projets seront bientôt sélectionnés. La création du centre d’expertise vise à faire de la Belgique un leader mondial dans la recherche et l’innovation.    

De nombreuses entreprises belges sont déjà actives dans la chaîne de valeur de l’hydrogène dans le secteur de la mobilité, de la chimie, de l’acier,….

La Belgique souhaite maintenir et renforcer cette position de leader pour les entreprises et instituts de recherche belges actifs dans le domaine de l’hydrogène et des technologies liées à l’hydrogène. La création du centre d’expertise et de l’installation pour les tests vise à leur donner un coup de pouce. 

 

Montrer la voie est le plus rentable.

Il y a plus de 10 ans, la Belgique était pionnière dans le domaine de l’éolien offshore et est aujourd’hui dans le top 5. Nos entreprises belges construisent des parcs éoliens offshore dans le monde entier, contribuant ainsi à la lutte globale contre le réchauffement climatique. Avec l’hydrogène vert, nous voulons être des pionniers et montrer à nouveau la voie. 

Cette stratégie s’inscrit dans le cadre du passage à une énergie 100% renouvelable et à la neutralité climatique. Pour devenir neutre en carbone, la Belgique a besoin, en plus de l’électricité verte, de grandes quantités d’hydrogène renouvelable. Importer de l’hydrogène vert est nécessaire pour atteindre le 100% renouvelable et la neutralité climatique d’ici 2050, mais c’est aussi le moyen le moins cher, pour notre pays, d’y parvenir. Là où il y a du vent et du soleil, il y a moyen de produire de l’hydrogène. Pour faire en sorte que l’hydrogène renouvelable apporte une réelle contribution en 2030, nous devons nous y atteler dès maintenant. 

Tinne Van der Straeten, ministre de l’Energie : « De plus en plus d’entreprises sont déjà actives dans cette technologie et, via la création de centre d’expertise hydrogène, nous ouvrons aujourd’hui une nouvelle opportunité pour asseoir la Belgique dans son rôle de pionnier dans les technologies de l’hydrogène. Après la mission royale à Oman placée sous le signe de l’hydrogène, le gouvernement fédéral fait un pas de plus vers la concrétisation de sa stratégie fédérale hydrogène qui ambitionne notamment d’offrir à nos entreprises belges un rôle de leader, tout comme nous l’avons fait dans le secteur de l’éolien en mer.

Thomas Dermine, Secrétaire d’Etat à la Relance: « Dans le domaine de l’énergie, l’Etat fédéral compte investir 245 millions dans des infrastructures visant à promouvoir les technologies émergentes et à préparer la transition pays vers une économie plus durable. L’hydrogène fait aujourd’hui clairement partie du futur énergétique de la Belgique et, dans ce cadre, soutenir la création de l’Hydrogen Test Faclity est une évidence»  

 

Un partenariat de longue durée avec l’Institut Von Karman

L’Institut von Karman pour la dynamique des fluides (VKI) est sélectionné pour coordonner et opérationnaliser l’installation d’essai de l’hydrogène.  

 Plus précisément, le projet consiste à développer une infrastructure générique sur un nouveau site pouvant héberger les différentes installations nécessaires pour effectuer des essais expérimentaux à grande échelle sur les technologies de l’hydrogène. 

Au total, le gouvernement fédéral investit 16,2 millions d’euros sur la période 2022-2024 pour la réalisation du projet. La première phase du projet consiste au lancement d’une étude pour détailler les aspect économiques et techniques et prévoit la sélection d’un site adapté.  Par la suite, l’installation de test sera construite et des partenariats avec des acteurs industriels seront créés.

Thomas Dermine Secrétaire d’Etat chargé de la Politique Scientique: « Par son expérience, son expertise et son réseau, le VKI est le candidat légitime pour assurer la coordination et l’opérationnalité de ce type d’infrastructure de test de la taille d’un démonstrateur industriel en matière de technologie de l’hydrogène. En soutenant la construction de cet Hydrogen Test Facility, le gouvernement joue un rôle de facilitateur. »

Tinne Van der Straeten, ministre de l’Energie: « Cette installation belge d’essais hydrogène pourra être utilisée comme une infrastructure partagée, ouverte aux partenaires extérieurs, c’est-à-dire issus du monde universitaire, des instituts de recherche et de l’industrie. Il s’agira d’un véritable vivier de talents et d’innovation, nécessaire dans le cadre de la transition vers 100% d’énergie renouvelable et la neutralité climatique. » 

 

À propos de la Stratégie fédérale sur l’hydrogène

La stratégie fédérale sur l’hydrogène s’inscrit dans le cadre de la transition vers une énergie 100 % renouvelable et la neutralité climatique. Pour devenir neutre en carbone, la Belgique a certes besoin d’électricité renouvelable, mais aussi de grandes quantités d’hydrogène renouvelable qui favoriseront la reconversion écologique de notre industrie à forte densité énergétique. 

 

La stratégie fédérale pour l’hydrogène s’appuie sur 4 piliers et vise à positionner la Belgique comme: 

1.  hub d’importation et de transit en Europe pour l’hydrogène vert,  

2.  faire de notre pays un pionnier des technologies de l’hydrogène,  

3.  créer un marché de l’hydrogène robuste grâce à la mise en œuvre d’une dorsale de l’hydrogène en libre accès et 

4.  encourager les différentes parties prenantes (industries, régions, pays voisins et pays tiers exportateurs) à unir leurs forces et leur savoir-faire. 

La décision prise aujourd’hui par le gouvernement fédéral fait partie du deuxième pilier.  

 

A propos du Plan de relance et d’investissement du gouvernement fédéral 

Le plan de relance et d’investissement du gouvernement fédéral s’inscrit dans la volonté du gouvernement de pallier les conséquences importantes de la crise de la Covid-19 sur notre économie, mais également de répondre à un certain nombre de défis structurels auxquels notre pays doit faire face. Le plan de relance et d’investissements devrait avoir un effet d’entraînement sur l’ensemble de l’économie et accroître sensiblement la valeur ajoutée créée dans notre pays.  

Dans le domaine de l’énergie, le gouvernement fédéral compte investir 245 millions dans des infrastructures visant à promouvoir les technologies émergentes et à préparer la transition pays vers une économie plus durable : 

  • Une épine dorsale pour le transport de CO2 et de H2, qui permettra une réduction significative des émissions de CO2 notamment dans des secteurs cibles tels que l’affinage, l’acier ou la chimie (95M€) 
  • Une île énergétique pour déployer une deuxième zone éolienne offshore, préparer les interconnexions avec d'autres pays et permettre le stockage de l'énergie (100M€) 
  • Le développement et l’intégration de nouvelles technologies pour réduire les émissions CO2 des nouvelles centrales à gaz. (50M€) 
  • Le développement et l’intégration de nouvelles technologies pour réduire les émissions de CO2 des nouvelles centrales au gaz. (50M€)